Les 44 migrants en détresse au large de la Libye secourus par le navire humanitaire allemand «Alan Kurdi» de l’Organisation Non Gouvernementale Sea-Eye sont arrivés hier mardi après-midi à Malte.
Une source gouvernementale à La Valette a indiqué que le groupe de migrants qui comprend 4 femmes et 3 enfants âgés de 15 mois, trois et cinq ans, a été conduit à terre par les forces armées maltaises après avoir été transbordé dans les eaux internationales. La destination finale de ces migrants n’est pas encore connue pour le moment.
L’ONG Sea-Eye a précisé que les migrants secourus, originaires de Syrie, de Libye, du Pakistan, du Bangladesh, ont déclaré avoir entamé leur traversée samedi matin depuis la ville portuaire libyenne de Zouara, à 120 kiloètres à l’ouest de Tripoli.
Dimanche soir, 65 autres migrants secourus par l’Alan Kurdi ont été également acheminés jusqu’aux côtes de Malte, par les forces armées maltaises. Ils ont été ensuite répartis entre plusieurs pays européens, après des discussions de Malte avec l’Union européenne et le gouvernement allemand.
Le processus de répartition avait nécessité des tractations car ces migrants n’avaient pas été secourus dans une zone sous responsabilité maltaise.
L’Alan Kurdi, un navire rebaptisé par Sea-Eye en hommage au petit garçon syrien retrouvé noyé sur une plage turque en 2015 et dont la photo a fait le tour du monde, est interdit d’entrée dans les eaux territoriales maltaises, de même qu’en Italie.
Sous l’impulsion de son ministre de l’Intérieur d’extrême-droite, Matteo Salvini, l’Italie a fermé ses ports aux navires d’ONG secourant des migrants en mer, qu’il considère comme des complices des passeurs.
Selon les médias italiens, seul un migrant sur dix arrive en Italie à bord de navires humanitaires, les autres réussissant à gagner les côtes italiennes avec de petites embarcations de fortune ou des canots pneumatiques.