Un pétrolier britannique a été harcelé hier mercredi près du détroit d’Ormuz par cinq navires iraniens avant d’être repoussés par une frégate de la Royal Navy, ont révélé à la presse des responsables américains.
Cités par la chaîne TV américaine CNN, deux responsables américains ont indiqué sous couvert de l’anonymat, que les Iraniens ont ordonné au pétrolier British Heritage, qui naviguait dans la zone du détroit d’Ormuz, de changer sa trajectoire pour s’arrêter dans les eaux territoriales iraniennes.
Un avion américain a filmé l’incident qui s’est terminé lorsque la frégate britannique HMS Montrose, qui escortait le tanker, a pointé ses armes sur les bateaux iraniens en leur intimant l’ordre par radio, de s’éloigner.
Pour un des représentants américains, cet incident est une tentative d’interférer dans la libre circulation du tanker dans le détroit d’Ormuz. Le ministère britannique de la Défense n’a pas encore réagi suite à cet incident.
Plusieurs incidents similaires sont survenus ces dernières semaines dans cette zone sensible, dont des attaques d’origine inconnue contre des pétroliers, mais imputées par Washington aux Iraniens et la destruction d’un drone américain par l’Iran.
Le nouvel incident intervient une semaine après l’arraisonnement par la Grande-Bretagne d’un pétrolier iranien au large de Gibraltar et renforce la tension autour du détroit d’Ormuz, par lequel transite près d’un tiers du pétrole brut mondial acheminé par la voie maritime.
Le général Joseph Dunford, le chef d’état-major interarmes américain, a évoqué mardi la possibilité de mettre en place une «coalition maritime internationale» pour garantir la liberté de navigation dans le Golfe persique. Les Etats-Unis, dont la Vème Flotte est stationnée à Bahreïn, fourniraient «la connaissance et la surveillance du domaine maritime».