Le Président béninois, Patrice Talon, devrait rencontrer, dans la soirée de ce lundi 15 juillet au Palais de la Marina, des formations politiques n’ayant pas obtenu leur certificat de conformité pour participer aux élections législatives du 28 avril dernier.
Onze partis au total ont été invités par le chef de l’Etat pour un dialogue destiné à accorder les violons en vue de la résolution de la crise politique née du processus électoral controversé.
Il s’agit des formations suivantes : l’Union sociale libérale, Restaurer l’Espoir (RE), Parti pour l’engagement et la relève, l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Gouverner autrement, Force agissante, Parti communiste du Bénin, Grande solidarité républicaine, Parti la flamme renouvelée, Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement.
D’après la presse locale, tous les partis sollicités ne sont pas disposés à répondre positivement à la main tendue du président Talon. Le parti FCBE, de l’ancien président Boni Yayi, a annoncé l’envoi de deux représentants pour prendre part à ce dialogue.
L’UDBN refuse de jouer la politique de la chaise vide. « Nous avons saisi la main tendue du chef de l’Etat. Le chef de l’Etat nous a convoqués. On ira à la concertation. Pourquoi ne pas aller ? Moi je n’aime pas la politique de la chaise vide », a déclaré sa présidente, Claudine Prudencio.
La formation RE, par contre, ne compte pas s’associer aux échanges avec le chef de l’Etat. « Il n’y a rien dans le dialogue que le départ de Talon. Qu’est-ce qu’on va discuter avec un dictateur ? Les principes, les valeurs ou le départ du dictateur ? Nous n’avons rien à négocier avec lui. Tous ceux qui vont discuter avec Talon perdent leur temps », a fait savoir son leader, Candide Azannaï, ce dimanche 14 juillet.
Certains observateurs locaux pensent que cette rencontre entre le président et la classe politique pourrait être « électrique », mais son issue, estiment-ils, pourrait ramener la paix dans le pays.
L’actuelle crise postélectorale que traverse le Bénin est due à la non-participation de l’opposition au scrutin législatif du 28 avril dernier. Seules deux formations, proches au président Talon, avaient pris part à l’élection.