Le Premier ministre thaïlandais, Prayut Chan-o-cha a proclamé lundi la fin du régime militaire dans son pays, à la veille de la prestation de serment du nouveau gouvernement.
«La Thaïlande est désormais un pays démocratique avec une monarchie constitutionnelle et un parlement élu», a affirmé le chef du gouvernement thaïlandais dans un discours retransmis à la télévision.
Dans la foulée, il a précisé avoir quitté son poste de chef du gouvernement militaire, qui s’était emparé il y a plus de cinq ans du pouvoir du gouvernement démocratiquement élu.
Prayut Chan-o-cha, qui était une des figures de proue du putsch, demeure à la tête de l’exécutif thaïlandais, après que certaines formations politiques favorables aux forces armées à la chambre basse du Parlement lui aient attribué ce poste. Quant à la chambre haute, elle a été intégralement nommée par la junte militaire.
Sous le régime de l’actuel Premier ministre thaïlandais, l’ensemble des activités politiques ont été interdites et nombre de civils ont fait l’objet de détention militaire et comparu devant des tribunaux militaires pour avoir enfreint cette interdiction. Depuis 2018, la junte militaire au pouvoir a peu à peu assoupli ces restrictions.
Pour sa part, l’opposition pro-démocratie décrie un système manipulé pour permettre à Prayut de se maintenir au pouvoir. Cette famille politique envisage de réécrire la constitution, qui lui semble trop favorable aux forces armées.