Au moins onze civils, dont trois enfants, ont été tués hier mardi au nord-ouest de la Syrie, dans des raids aériens du régime de Bachar El-Assad, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Selon cette ONG basée à Londres et qui se réfère à un réseau d’informateurs dans le pays en guerre, des frappes des forces de Damas ont visé le village de Maar Chourin, au sud de la province d’Idleb, faisant onze morts et plusieurs blessés.
Idleb qui échappe encore au contrôle du régime syrien, demeure sous l’emprise par les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, ainsi que d’autres factions rebelles et djihadistes.
Alors que la Russie qui appuie le régime de Bachar El-Assad et la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, ont conclu en septembre 2018 un accord pour éviter une offensive d’envergure du régime syrien, l’aviation syrienne appuyée par les avions de chasse russe, a intensifié depuis fin avril, les bombardements sur la province d’Idleb, où vivent quelque trois millions d’habitants, et sur des zones adjacentes dans les provinces limitrophes d’Alep, de Hama et de Lattaquié.
Selon l’OSDH, plus de 600 civils ont été tués depuis fin avril dans les bombardements russes ou syriens et plus de 50 autres par les tirs des rebelles ou des djihadistes.
Les Nations unies craignent en plus une catastrophe humanitaire avec quelque le déplacement forcé de 330.000 personnes qui ont fui les combats.