La chrétienne-démocrate allemande Ursula von der Leyen a été élue hier mardi par les eurodéputés, présidente de la Commission européenne et devient ainsi la première femme à prendre la tête de l’exécutif européen.
Ursula von der Leyen a obtenu 383 voix, soit 9 seulement de plus que le seuil de la majorité des 474 membres actuelllement élus à Strasbourg. C’est le score le plus bas obtenu par un président de la Commission europénne dans ce type de vote.
Agée de 60 ans, mère de sept enfants, médecin de profession, et actuelle ministre de la Défense dans le gouvernement d’Angela Merkel, Ursula von der Leyen est créditée d’une fibre sociale et d’une approche libérale sur les sujets de société, notamment l’environnement.
Son élection marque la fin du chaotique processus pour trouver un successeur à Jean-Claude Juncker. Fruit d’un compromis gouvernemental franco-allemand, la candidature d’Ursula von der Leyen avait été fraîchement accueillie par un Parlement vexé que les candidats proposés par ses principaux groupes politiques aient été écartés les uns après les autres par les chefs d’Etat et de gouvernement.
Pour se faire élire par un Parlement européen des plus divisés, Ursula von der Leyen a dû adapter son discours aux projets des différents groupes politiques européens.
Dans un discours de politique générale devant les eurodéputés peu avant le vote, la candidate a notamment promis un «green deal» pour l’Union européenne dès les 100 premiers jours de son mandat, à savoir la mise en place de la première loi européenne sur le climat, et aussi de faire de l’Europe «le premier continent neutre» en carbone en 2050.
Elle a aussi donné des gages à la gauche, en promettant de redonner du contenu à l’économie sociale de marché et demander la mise en place d’un «régime de réassurance chômage pour soutenir l’économie et la population». Elle a aussi affirmé être «prête» à un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, actuellement fixée au 31 octobre.