Le Fonds Monétaire International (FMI) prédit dans son dernier rapport annuel publié ce mardi, des perspectives économiques favorables pour le Maroc, avec un taux de croissance qui devrait atteindre 4,5% d’ici 2024.
Mais l’institution reste prudente, expliquant que ces perspectives seront soumises à des risques internes et externes importants, notamment des «retards dans la mise en œuvre des réformes, une croissance plus faible dans les principaux pays partenaires (notamment la zone euro), la hausse des prix du pétrole, les risques géopolitiques et la volatilité des conditions financières».
En revanche, note le rapport du FMI, la baisse des prix internationaux du pétrole pourrait aider à renforcer la résilience de l’économie marocaine et une intégration régionale accrue dans la région du Maghreb pourrait devenir une source supplémentaire de croissance pour le Maroc à moyen terme.
Le FMI revient dans son texte, sur l’activité économique du Royaume au cours de l’année écoulée. Il en ressort qu’en 2018, l’activité économique du Maroc s’est affaibli pour atteindre 3%, en raison de la moindre croissance des secteurs agricole et tertiaire. L’inflation globale a atteint 1,9%, en partie à cause de la hausse des prix des produits alimentaires.
L’assainissement des finances publiques s’est ralenti et le déficit public s’est stabilisé à 3,7% du PIB en raison de la vigueur des recettes de la TVA et de la réduction de la masse salariale. Pendant ce temps, l’IED net a fortement augmenté pour atteindre 2,5% du PIB, alors que les réserves internationales ont chuté à 24,4 milliards de dollars mais restent confortables, avec 5,2 mois d’importations environ.
D’après le FMI, dont le Conseil d’administration a conclu le 13 mai 2019 les consultations au titre de l’article IV avec le Maroc, la capitalisation bancaire dans ce pays est adéquate et les risques pour la stabilité financière sont limités. Toutefois, les prêts improductifs restent relativement élevés.