L’entreprise chinoise China Railway Engineering Corporation (CREC) a été enjointe d’augmenter le salaire des ouvriers congolais qu’elle emploie sur le chantier de construction de neuf «sauts-de-mouton» (des ponts routiers ou des échangeurs) en République démocratique du Congo (RDC).
La réclamation vient directement du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui a effectué ce jeudi, une visite sur le terrain pour jauger l’état d’avancement des travaux et les conditions de travail et de vie des ouvriers congolais.
«Cinq dollars par jour, c’est peu pour le travail qu’ils font. Vous devez revoir ces salaires à la hausse», a ordonné le président Tshisekedi lors de sa tournée d’inspection dans la capitale, Kinshasa, après avoir écouté un porte-parole improvisé des ouvriers congolais qui dénonçait les faibles rémunérations.
«Je veux que leurs conditions de travail et de vie soient améliorées parce que vous allez recevoir de l’argent (de l’État congolais). Cet argent, eux aussi doivent en jouir», a insisté Tshisekedi.
Il a également réclamé que le paiement de ces salaires soit «régulier et constant». «A la fin du mois, je vais revenir pour m’assurer que tout a été respecté», a conclu le chef de l’État.
L’Etat congolais a déboursé environ 17 millions de dollars depuis le 28 mars 2019 pour la construction des neuf «sauts-de-mouton» qui doivent désengorger le trafic automobile aux grands carrefours de la capitale. Les fonds sont gérés par de l’Office des Voiries et Drainage (OVD).