L’Arabie Saoudite va accueillir à sa charge, 1.000 pèlerins originaires du Soudan pour la saison actuelle du Hajj, selon une ordonnance du roi Salmane ben Abdelaziz.
Cet effectif sera composé de 500 membres de l’armée soudanaise et des membres des familles des Soudanais morts au combat au cours des opérations «Tempête décisive» et «Restaurer l’espoir» dans le cadre des forces de la coalition arabe au Yémen.
D’après le ministre saoudien en charge des Pèlerinages, Abdellatif ben Abdelaziz Al Al-Sheikh, «toutes les mesures nécessaires sont prises pour recevoir les pèlerins et garantir leur sécurité lors des rituels».
Le Soudan traverse une période délicate de son histoire socio-politique, depuis la chute en avril de son président, Omar el Béchir, poussé à la sortie par un mouvement de contestation populaire sans précédent.
Le pays est depuis dirigé par un conseil militaire décrié par les contestataires. Après d’intenses négociations sous la conduite de médiateurs de l’Union africaine et de l’Ethiopie, les militaires et les leaders civils de la contestation, sont parvenu le 17 juillet dernier, à un accord pour partager le pouvoir durant la période de transition qui devrait durer 3 ans.
Cette transition sera gérée par un «Conseil souverain» qui repose sur le principe du partage des pouvoirs. Il sera composé de cinq militaires et six civils, dont cinq qui seront issus de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation.
Les militaires présideront cette instance pendant les premiers vingt et un mois de la transition, les civils prendront ensuite la relève pendant les dix-huit mois restants.