Le gouvernement camerounais a annoncé ce mardi avoir empêché une mutinerie à la prison centrale de Yaoundé connue sous l’appellation «Kondégui», dans la nuit du 22 juillet 2019.
Dans un communiqué hier, le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi, également porte-parole du gouvernement, a expliqué que la tentative a été initiée par des personnes en détention provisoire dans le cadre des «troubles sécuritaires» perpétrés dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, plongées dans une crise sécessionniste depuis 2017.
Des coups de feu ont été entendus dans la nuit de lundi au cours de la mutinerie à Kondégui. D’après le ministre, le bilan provisoire fait état de deux blessés parmi les prisonniers et «d’importants dégâts matériels» dont plusieurs bâtiments incendiés.
Le ministre explique que «face à l’ampleur de la menace et de la violence, les unités d’élite des forces gouvernementales ont été mises à contribution afin d’éviter tout débordement». 117 détenus identifiés comme les meneurs de la mutinerie sont actuellement sous contrôle de la gendarmerie et de la police.
La tension est toujours palpable dans la région anglophone du Cameroun où les populations, soit 20% de la population globale du Cameroun majoritairement francophone, s’estiment marginalisées et francisées par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée est née dans la région en octobre 2017.