Les Tunisiens iront aux urnes de façon anticipée le 15 septembre prochain au lieu du 17 novembre, pour élire un nouveau Chef de l’Etat. Ce changement de calendrier électoral fait suite au décès, ce jeudi, de leur président en exercice, Béji Caid Essesbi.
La porte-parole de l’instance électorale tunisienne, Hasna Ben Slimane, indique par contre que la date du 06 octobre 2019 initialement retenue pour les élections législatives, reste inchangée. Le président tunisien âgé de 92 ans, a passé l’arme à gauche ce jeudi, après avoir été transféré mercredi soir à l’hôpital militaire de Tunis. Il s’agissait de la troisième hospitalisation en deux mois du dirigeant tunisien qui, selon la présidence, était soigné pour de «graves malaises».
Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (parlement tunisien), Mohamed Ennaceur, a prêté serment pour assurer l’intérim à la présidence pour une durée de 90 jours, au cours de laquelle le scrutin présentiel devrait avoir lieu conformément aux dispositions de la Constitution du pays. Il a décrété un deuil national de sept jours en plus de la mise en berne du drapeau tunisien dans les édifices et établissements publics.
Plusieurs pays ont exprimé leur compassion face au deuil tunisien. En Algérie, un deuil de 3 jours et la mise en berne du drapeau national sur tous les bâtiments officiels et départements gouvernementaux durant cette période ont été décrétés, en signe de solidarité avec le voisin tunisien. Le Roi du Maroc, Mohammed VI, a aussi adressé «ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion suite à la disparition de l’un des grands hommes de la Tunisie ayant consacré leur vie à servir leur pays et contribué avec abnégation et dévouement à l’édification de son Etat moderne». Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est dit «profondément attristé» d’apprendre le décès du président Essebsi, «un personnage central de l’histoire de la Tunisie et de l’indépendance du pays».