La Cour Pénale Internationale (CPI) a saisi mercredi le Conseil de Sécurité de l’ONU pour réclamer à la Libye, le transfert Seif Al Islam, un des fils du défunt dictateur Mouammar Kadhafi.
Les juges en charge du dossier ont indiqué dans une décision rendue publique que la chambre de justice de la CPI estime approprié de renvoyer l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, car la Libye n’a pas exécuté les demandes de coopération émises précédemment par la Cour.
Depuis plusieurs mois maintenant, la Cour Pénale Internationale et la justice libyenne se disputent le droit de juger Seif Al Islam pour son implication dans la répression sanglante de la rébellion de 2011 qui a entraîné la chute du régime dictatorial de Kadhafi dans la foulée du printemps arabe.
La CPI avait déjà demandé à plusieurs reprises à la Libye de lui remettre l’accusé Seif Al Islam, qui était un prétendant pour succéder à son père. La cour de la Haye estime que le pays en proie au chaos et à l’anarchie n’est pas en mesure de lui garantir un procès équitable.
De son côté, la Libye tient à le juger elle-même, mais elle n’a pas encore réussi à obtenir son transfert à Tripoli, la capitale libyenne. Le fils de l’ex-dictateur qui est détenu par des rebelles au sud-ouest de Tripoli, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité commis durant le soulèvement de février 2011.
Cette initiative auprès de l’ONU a cependant été nuancée par la CPI qui ne vise pas à sanctionner ou critiquer la Libye, mais plutôt à demander l’aide du Conseil de sécurité afin de surmonter les obstacles qui se dressent au niveau de la coopération judiciaire des autorités libyennes avec la CPI.
Seif al-Islam était le fils de Mouammar Kadhafi le plus en vue pour reprendre les rênes du pouvoir à Tripoli. Selon de nombreux observateurs, il était le Premier ministre de facto du régime dictatorial avant la révolte du peuple libyen.