Au Gabon, le mystère demeure entier sur les cas de poissons retrouvés morts dans les eaux des lacs et du fleuve Ogooué autour de la ville de Lambaréné.
Le phénomène a été signalé depuis début juillet, où les riverains retrouvent principalement des carpes mortes sur les rives de l’Ogooué. «Des dizaines sur à peu près 5Km», selon le rapport préliminaire de l’agence nationale des parcs du Gabon (ANPN). Cette semaine, l’inquiétude est montée d’un cran, obligeant le gouvernement local à interdire toute activité de pêche et la commercialisation du poisson issu de la zone de manifestation du phénomène. Il a également déconseillé aux populations de consommer le poisson retrouvé mort.
Une mission a été lancée par ANPN pour déterminer l’ampleur du phénomène. Elle bénéficie de l’appui de trois experts du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF). Parmi les hypothèses pouvant expliquer le phénomène, l’ANPN avance dans un premier rapport : «de mauvaises pratiques de pêche, une pollution via une exploitation minière illégale et particulièrement de l’or dans la zone, ou encore des effets liés au changement climatique». Le drame fait craindre aussi «une utilisation de produits toxiques pour la capture de poissons ou un déversement volontaire ou accidentel de produits chimiques dans les cours d’eau se déversant dans l’Ogooué et dans la Ngounié (un affluent)», ajoute le document de l’ANPN.