Un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a convié les États-Unis à renforcer la lutte contre le virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC), en autorisant un plus grand nombre de leurs experts de se rendre dans la zone de l’épidémie.
Alors que le manque de sécurité dans les zones touchées a entravé les efforts visant à contenir l‘épidémie, l’ancien coordonnateur des États-Unis pour la lutte contre Ebola, Ronald Klain a demandé à la Maison-Blanche de revenir sur sa politique visant à empêcher le personnel des Centers for Disease Control (CDC) américains d’entrer dans les zones d‘épidémie.
La Grande-Bretagne de son côté a déclaré que trop de pays utilisaient la sécurité comme excuse pour ne pas envoyer les gens sur le front.
L’OMS emploie actuellement plus de 600 personnes sur le terrain, mais le responsable des urgences, Mike Ryan, a annoncé aux journalistes que de nombreux organismes pourraient redoubler d’efforts et déployer davantage de personnel sur le terrain.
A cause de cette épidémie d’Ebola, les musulmans vivant en RDC sont privés de visa d’entrée en Arabie saoudite pour accomplir leur pèlerinage à la Mecque.
«Je suis au regret d’annoncer aux centaines de musulmans, Congolais et étrangers, habitant la RDC, qui voulaient se rendre à la Mecque pour le pèlerinage, que les autorités saoudiennes ont signifié qu’aucun visa ne sera délivré à toute personne qui viendrait de la RDC», a déclaré à la presse, Cheick Ali Mwinyi, chef de la communauté islamique en RDC.
«Dans une lettre, le ministre (saoudien) des Affaires religieuses nous a expliqué qu’il ne peut prendre de risque de contamination de plusieurs millions de personnes qui effectueront le déplacement à la Mecque et retourneront dans leurs pays respectifs», a-t-il ajouté.
Mi-juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait élevé la dixième épidémie d’Ebola en RDC au rang «d’urgence de santé publique de portée internationale», un statut réservé aux épidémies les plus graves.
Cette épidémie, qui frappe actuellement la RDC et qui dure depuis août 2018 est la plus grave de l’histoire de la maladie après celle ayant touché l’Afrique de l’Ouest, entre fin 2013 et 2016. Elle a tué plus de 1.700 personnes.