Le Front Populaire Ivoirien (FPI-opposition), parti l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, vient de connaitre un nouveau coup de théâtre à l’orée de son congrès devant élire un nouveau président.
L’actuel président du FPI, Pascal Affi N’guessan avait annoncé mardi le report du congrès et le lendemain, Sébastien Djédjé, du comité d’organisation du dit congrès, annonçait son maintien.
Le FPI est actuellement divisé en deux camps, celui des partisans qui tiennent toujours à Laurent Gbagbo pour diriger le parti dont il est le fondateur, bien qu’il soit détenu depuis trois ans dans une prison à La Haye, en attendant qu’il soit jugé en juillet 2015 par la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuit pour « crimes contre l’humanité ». L’autre camp soutient la réélection de N’Guessan, actuel président du FPI qui aspire à participer à la présidentielle d’octobre 2015 sous la bannière de ce parti.
En soutenant que la candidature de l’ex-président Laurent Gbagbo est irrégulière, N’guessan avait déposé plainte en justice le 5 décembre contre des cadres du FPI pour annuler cette candidature. En réponse a cette plainte, la justice ivoirienne avait simplement ordonné le report du congrès, le temps de se prononcer sur cette régularité.
Ignorant donc la décision de justice, le FPI maintient la date de la tenue de son congrès pour Jeudi 11 Décembre. «Le congrès aura lieu aux dates et heures indiquées, si le sieur Affi ne venait pas, les décisions du congrès se feront sans lui et il subirait les conclusions du congrès », a affirmé Dano Djédjé.
Le congrès du Front populaire ivoirien peut-il se tenir sans son président actuel qui prétend à sa propre succession ? Voilà l’imbroglio posé à quelques heures de ce qui pourrait être l’ouverture d’un des congrès les plus mouvementés de l’histoire du FPI.