La Commission européenne a annoncé hier mercredi un accord entre plusieurs pays européens pour la prise en charge des 140 migrants bloqués à bord du navire italien Gregoretti.
Ces migrants clandestins seront répartis entre la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande. L’Eglise italienne a aussi annoncé accueillir plus de la moitié des naufragés.
Il aura fallu trois jours de tractations pour parvenir à cet accord. La Commission n’a pas précisé la répartition des migrants.
Le ministère français de l’Intérieur a déclaré que la France s’engageait à accueillir trente personnes, à condition qu’il s’agisse de «réfugiés» et non de «migrants économiques». L’Eglise d’Italie se prépare pour sa part à recevoir 50 personnes dans son centre de premier accueil de Rocca di Papa, au sud de Rome.
Mais si cet accord permet de régler le sort des migrants du Gregoretti, il n’apporte pas de réponse définitive à la question migratoire. La Commission européenne appelle les vingt-huit à trouver une solution pérenne, un mécanisme automatique de solidarité, pour le débarquement des naufragés sauvés en mer, devenu un sujet de tensions au sein de l’Union européenne.
Partis de Libye à bord de deux embarcations, 140 migrants avaient été repérés par des pêcheurs et secourus jeudi dernier, par des vedettes des garde-côtes italiens avant d’être transférés sur le Gregoretti, un ravitailleur des garde-côtes italiens.
Six d’entre eux avaient bénéficié d’une évacuation médicale vers l’île de Lampedusa, tandis qu’une femme enceinte, ses deux enfants et son compagnon avaient pu débarquer en Sicile.
Le Gregoretti avait accosté dans la nuit du 27 au 28 juillet dans le port militaire d’Augusta, en Sicile, mais le ministre italien de l’intérieure, Matteo Salvini n’avait autorité la descente que 15 mineurs lundi et un malade le mercredi en refusant le débarquement des autres migrants tant qu’un plan de répartition n’avait pas été trouvé avec l’Union européenne.