Le ministère rwandais de la Santé a affirmé, jeudi 1er août, que la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) dans la ville de Goma était ouverte.
Ce poste de frontière a été fermé au lendemain de la mort d’une deuxième victime de la maladie d’Ebola à Goma, dans l’est du pays, et de la découverte d’un troisième cas dans la même ville qui est la capitale du Nord-Kivu, voisine à la ville rwandaise de Gisenyi de 85 000 habitants. Mais cette fermeture intervenue dans la matinée de jeudi n’a duré que quelques heures.
Si la présidence congolaise a eu à dénoncer une « décision unilatérale des autorités rwandaises » de fermer le point de passage, allant « à l’encontre de la recommandation de l’OMS », Kigali a démenti, par la voix de sa ministre de la Santé, les allégations d’interdiction de circulation.
« Le Rwanda n’a pas fermé sa frontière avec la RDC. Ce que vous lisez dans les médias n’est pas vrai, les gens ont tout simplement mal compris la situation à la frontière ce matin », a confié Diane Gashumba à la presse.
D’après ses propos, c’est une simple opération de sensibilisation sur les symptômes et les dangers du virus Ebola, ainsi que sur les mesures à prendre afin d’éviter d’attraper la maladie, qui a impacté la circulation dans la matinée.
Le Rwanda qui n’a pas encore enregistré de cas confirmés d’Ebola, a déjà mis en place un centre de traitement de la maladie et prépare 23 centres d’isolement en cas d’infection. « Le Rwanda a fait un investissement important dans sa préparation pour une riposte face au virus Ebola », a fait part, il y a quelques jours, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
L’Epidémie d’Ebola, déclarée il y a une année en RDC, a déjà infecté plus de 2.700 personnes, dont 1.700 sont décédées. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié l’épidémie d’urgence sanitaire mondiale.