Deux nouveaux cas d’Ebola ont été enregistrés à Goma, principale ville d’au moins 2 millions d’habitants dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), poussant les autorités du Rwanda voisin à fermer jeudi matin sa frontière avant de la rouvrir quelques heures plus tard.
«L’enfant (une fille) d’un an ainsi que de la femme de l’orpailleur décédé mercredi, ont été testés positives à l’Ebola», a précisé le docteur Jean-Jacques Muyembe, responsable de la cellule technique nationale de la riposte contre Ebola, nouvellement mise sur pied.
Les deux nouveaux cas portent à quatre le nombre de personnes diagnostiquées d’Ebola dans cette ville depuis l’apparition du virus Ebola dans cette partie de la RDC. L’enfant et sa mère sont mis en quarantaine pour des soins appropriés et toutes les personnes-contact sont en train d’être vaccinées et placées sous observation, a révélé le docteur Muyembe.
Par précaution, les autorités rwandaises à fermer la frontière avec leur voisin de l’Ouest comme l’ont annoncé les autorités congolaises dans un communiqué de la présidence, précisant que «les mouvements des personnes ne sont autorisés que dans un seul sens».
Le texte explique que les autorités rwandaises n’autorisent pas les citoyens rwandais d’aller à Goma mais laissent les Congolais quitter Gisenyi (ville voisine rwandaise) mais sans pouvoir y retourner.
Fin juillet, la République centrafricaine à, de son côté, indiqué qu’elle n’est «pas préparée» à affronter une propagation de l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement dans la RDC voisine. Le bilan de l’épidémie en RDC s’élevait déjà au 1er août 2019, à plus de 1.800 décès.
A cause de cette épidémie d’Ebola, les musulmans vivant en RDC seront privés de visa d’entrée en Arabie saoudite pour accomplir leur pèlerinage à la Mecque. La population de la RDC estimée à 80 millions d’habitants majoritairement chrétiens, compte environ 10% de Musulmans.