La Guinée a rendu hommage dimanche à l’enseignant guinéen Mamoudou Barry, victime il y a deux semaines d’une agression «raciste» à Rouen, dans le nord-ouest de la France.
Le cercueil de Mamoudou Barry, mort des suites de ses blessures après avoir été roué de coups dans la rue, le 19 juillet, lors d’une agression qualifiée de «raciste» par ses proches à Canteleu, dans la banlieue de Rouen, est arrivé dimanche matin à l’université publique Sonfonia de Conakry, porté par ses camarades de promotion de cet établissement où M. Barry a fait ses études entre 2007 et 2010.
Mamoudou Barry, 31 ans et père d’un enfant de deux ans, avait soutenu une thèse de droit sur les « Politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone » le 27 juin à Rouen.
«C’est en 2007 que le jeune étudiant Mamoudou Barry a été reçu dans notre université et en 2010, il est sorti major de sa promotion avant d’aller en France pour poursuivre ses études jusqu’à l’obtention de son doctorat», a déclaré le recteur de Sonfonia, Koré Bah.
Le défunt devait être enterré dans son village natal Bolaro, à 300 km de la capitale, Conakry.
A la suite de l’agression contre Mamoudou Barry, un homme a été interpellé et hospitalisé en raison de problèmes psychiatriques. «C’est un petit voyou connu pour des délits mineurs, comme de stupéfiants», avait récemment indiqué une source policière.