Le Conseil militaire de transition (CMT) et les leaders civils de la contestation au Soudan, ont paraphé samedi un accord complet et final, ouvrant ainsi la voie à une période de transition devant aboutir, dans trois ans, à la mise en place d’un pouvoir civil à la tête du pays.
Cet accord, appelé «Déclaration constitutionnelle», vient entériner celui du 17 juillet qui institut un Conseil souverain composé de cinq militaires et six civils chargé de mener, avec un Parlement, la transition durant 36 mois.
La formation du Conseil souverain, nouvelle instance qui va gérer la transition, sera annoncée le 18 août et la composition d’un gouvernement sera mise en place d’ici la fin de ce mois d’août.
Le Premier ministre, civil, sera lui désigné le 20 août et les membres du gouvernement le 28 août prochain. Deux de ses membres seront désignés d’office par le conseil militaire de transition, qui gardera de facto la main sur les forces de sécurité, même si ce sera au premier ministre de gérer le pays.
De son côté, le Parlement sera mis en place 90 jours après la signature de l’accord. D’ici là, le pouvoir législatif sera entre les mains du Conseil souverain et du gouvernement. 67% des parlementaires devraient venir du camp des contestataires et les forces politiques qui étaient opposées à la révolution devraient en désigner 33%.
Par ailleurs, onze commissions devraient être mises en place, notamment des commissions relatives aux droits de l’homme et aux questions électorales, chers aux contestataires.
Dans la foulé, le Conseil militaire de transition a annoncé vendredi l’arrestation de neuf paramilitaires des redoutées Forces de soutien rapide (RSF), accusés d’être impliqués dans la mort de lycéens tués par balles lors d’une manifestation en début de semaine dernière.