L’opposition nigériane a désigné l’ancien président, Muhammadu Buhari comme son candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en février 2015.
Le président sortant Goodluck Jonathan, candidat du Parti démocratique populaire (PDP – au pouvoir), a désormais un concurrent officiel.
C’est hier jeudi, que l’ancien général Buhari a remporté les primaires du Congrès progressiste (APC) auxquelles ont pris part 7.214 délégués. Buhari a obtenu 3.430 voix, loin devant les quatre autres candidats dont l’ancien vice-président, Atiku Abubakar, son principal rival qui n’a obtenu que 954 voix.
Buhari, 71 ans, a dirigé le Nigeria entre décembre 1983 et août 1985. Son mandat qui a été écourté par un coup d’état militaire.
De son passage au pouvoir, l’on retient entre autres, son combat contre l’indiscipline et sa gestion de la crise alimentaire qu’a connue le pays de 1984-1985.
L’ancien chef d’Etat se présentera pour la quatrième fois aux élections présidentielles. Pour ses trois premières candidatures, il avait porté successivement les couleurs de deux différents partis d’opposition aujourd’hui réunis au sein de l’APC, dont il est l’un des membres fondateurs.
En février prochain, le candidat de l’APC, musulman du nord, affrontera donc le président Goodluck Jonathan, chrétien du sud, qui l’avait déjà battu lors des présidentielles de 2011. Cette défaite de Buhari avait provoqué des résistances dans les régions du nord, entraînant la mort de plus de 500 personnes.
Faut-il s’attendre encore à un tel scénario de la part des partisans de Buhari en cas d’échec ? En tout cas, pour certains observateurs, les clivages ethniques et religieux entre les deux candidats et les tensions provoquées par Boko Haram ne sont pas pour assurer le déroulement du prochain scrutin dans des conditions paisibles.