Le ministre iranien de la Défense, le général Amir Hatami, a dévoilé hier mardi trois nouveaux missiles de précision, dans un contexte régional qui connait ces derniers temps de vives tensions entre l’Iran et des puissances occidentales et à leur tête les Etats-Unis.
Ces missiles de précision baptisés «Yassin», «Balaban» et «Ghaem», ont été élaborés par le ministère et Sa-Iran, une entreprise d’Etat spécialisé dans le secteur de l’armement.
Selon l’agence iranienne Fars, les missiles «Yassin» sont téléguidés, avec des ailes rétractables. Leur portée évolue jusqu’à 50 kilomètres et ils peuvent être tirés d’un appareil avec ou sans pilote. Les «Balaban» sont guidés par des GPS et capteurs, avec des ailes rétractables et peuvent être installés sur des avions. Les «Ghaem» sont des missiles à guidage thermique dont la précision de frappe est d’environ 50 cm.
Pendant la présentation de ces nouvelles arme, le message sans équivoque du ministre iranien de la Défense, qui a fustigé «la perfidie et les conspirations du Grand Satan américain et de ses mercenaires», va dans le sens de renforcer l’inquiétude des Occidentaux.
Téhéran annonce régulièrement ses progrès balistiques et possède déjà des missiles de portées diverses, jusqu’à 2.000 kilomètres pour certains. Et les Occidentaux s’inquiètent du risque de prolifération régionale de ces missiles iraniens qui peuvent se retrouver entre les mains des alliés de Téhéran, en Syrie, au Liban ou au Yémen.
L’annonce de ces nouveaux missiles ne fait qu’attiser la tension qui règne dans le Golfe Persique depuis le retrait unilatéral de Washington en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et le rétablissement de lourdes sanctions américaines contre Téhéran suivies ces derniers mois, de nombreux incidents navals, des sabotages et attaques de navires, et plus récemment la saisie par les Iraniens de pétroliers dans le détroit d’Ormuz.