Le prix du cacao connaitra une augmentation lors de la prochaine campagne de commercialisation 2020-2021 qui s’ouvre en octobre en Côte d’Ivoire, a annoncé mardi le président ivoirien, Alassane Ouattara dans une interview diffusée à la veille du 59ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
«Le 1er octobre prochain, nous augmenterons le prix du cacao, je veux qu’on revienne à 1.000 FCFA le Kilogramme », a dit M. Alassane Ouattara, ajoutant« nous allons augmenter régulièrement le prix aux producteurs ».
Le président ivoirien a affiché sa volonté d’œuvrer à la fixation d’un prix rémunérateur aux producteurs de cacao. «Nous n’allons pas vendre la récolte à moins de 2600 dollars la tonne», a clairement déclaré Alassane Ouattara. Actuellement le prix de cacao est fixé en Côte d’Ivoire à 750 FCFA le kilo.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent près de 65% de la production mondiale de cacao, veulent influencer les cours mondiaux au profit des paysans.
Les deux pays avaient tenu les 11 et 12 juin 2019 à Accra une réunion, au cours de laquelle ils ont proposé un prix plancher de 2.600 dollars US la tonne en dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs.
Au cours de cette réunion, il a été décidé la suspension des ventes de la récolte 2020-2021. Une suspension qui sera levée un mois plus tard c’est-à-dire le 16 juillet 2019.
A l’issue d’une rencontre à Abidjan qui a impliqué les négociants et les chocolatiers pour la mise en œuvre d’un prix plancher commun, un Comité technique d’experts a été mise en place pour approfondir les réflexions sur la mise en œuvre d’un mécanisme de prix plancher.
Suite à la réunion d’Abidjan, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont mis en œuvre un concept de prix plancher par l’instauration d’un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès des deux pays pour la campagne 2020-2021.
La garantie de 400 dollars US devrait permettre de stabiliser les cours sur le marché en vue d’un prix rémunérateur aux paysans, assure-t-on.