Le parti islamiste Ennahdha ((Renaissance) a désigné Abdelfattah Mourou comme candidat à l’élection présidentielle anticipée de septembre prochain en Tunisie.
Sa candidature a été approuvée par une large majorité, lors d’un vote du conseil consultatif du parti, a-t-on indiqué ce mercredi dans un communiqué. Il s’agit d’une première pour cette formation politique, principale force au Parlement tunisien.
En effet, le candidat Abdelfattah Mourou, âgé de 71 ans, est le chef du Parlement tunisien par intérim, depuis que son prédécesseur Mohamed Ennaceur est devenu chef de l’Etat par intérim après le décès du président Beji Caïd Essebsi.
Créé en 1981 après la révolution du jasmin qui a chassé le président Zine el Abidine ben Ali, le parti Ennahdha n’a jamais proposé de candidat à la magistrature suprême, même s’il a remporté en 2011, les premières élections législatives post-révolution en Tunisie.
Le chef de l’Etat tunisien, Beji Caïd Essebsi âgé de 92 ans, est décédé le 25 juillet dernier, à quelques mois de l’élection présidentielle. Sa succession a donc été anticipée, et l’électorat tunisien est convié aux urnes le 16 septembre prochain pour élire un nouveau chef de l’Etat.
Le dépôt des candidatures a été ouvert officiellement le 2 août, et l’Instance indépendante chargée des élections (Isie) a déjà enregistré une trentaine de dossiers.
Parmi eux, figurent notamment l’homme d’affaires et magnat des médias, Nabil Karoui et Abir Moussi, proche de l’ancien régime Ben Ali. Hamadi Jebali, ex-numéro deux d’Ennahdha, est candidat indépendant, ainsi et Moncef Marzouki, élu premier président du Parlement après la révolution en 2011.
Autre candidat notable qui s’est déclaré ce mercredi, est le ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi qui avait présenté sa démission de son poste avant de faire acte de sa candidature.