Le nouveau président mauritanien, Mohamed Cheikh Ould Ghazouani a nommé son premier gouvernement ce jeudi 8 août, moins de dix jours après son investiture.

L’équipe qui sera dirigée par Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya, nommé Premier ministre la semaine dernière, compte certains ministres de l’ancien régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.

C’est le cas d’Ismail Ould Cheikh Ahmed retenu aux Affaires étrangères, de Nani Ould Chrougha qui sera encore en charge des Pêches et de l’Economie maritime, ainsi que de Mohamed Abdel Vetah qui garde son poste à la tête du ministère du Pétrole.

Parmi les nouveaux arrivants, figure le général Hanena Ould Sidi, le dernier commandant de la force commune du G5 Sahel, nommé ministre de la Défense nationale, Haimoud Ould Ramdane, un juriste spécialiste de la défense des droits de l’homme, désigné ministre de la Justice, et Taleb Ould Sid’Ahmed, ancien journaliste de la télévision mauritanienne, nommé ministre de l’Emploi, la Jeunesse et des Sports. Aucun opposant ne fait partie de la nouvelle équipe.

Le nouveau chef d’Etat qui a succédé à Mohamed Ould Abdel Aziz, après avoir remporté la présidentielle du 22 juin, a déjà le soutien, entre autres, des Etats-Unis, dont l’ambassadeur à Nouakchott, Michael Dodman avait déclaré le 1^er août dernier que «le travail que nous effectuions, depuis des années, avec le président Aziz et son gouvernement, nous allons le poursuivre avec le président Ghazouani et son gouvernement».

Le diplomate américain Dodman s’exprimait à l’occasion de l’inauguration à Nouakchott, du Centre de formation SOGCO pour le Forum des Entreprises américano-mauritaniennes.

«En ma qualité d’ambassadeur américain en Mauritanie, aujourd’hui (1^er août) est un jour fascinant, pas seulement pour l’investiture de Ghazouani, mais aussi par le fait que c’est, vraiment, la première passation du pouvoir, dans l’histoire de la Mauritanie, d’un président à un autre, élus. Nous félicitations tous les Mauritaniens ».

«C’est aussi un jour très important pour les relations mauritano-américaines», avait-il renchéri.