Sept policiers sud-africains ont été arrêtés, jeudi, à la suite d’un raid contre des commerçants installés illégalement dans la métropole de Johannesburg.
Cinq parmi eux sont accusés d’avoir tenté de revendre les produits contrefaits confisqués aux propriétaires de magasins, tandis que les deux autres ont été arrêtés pour avoir divulgué à des commerçants illégaux, des informations sur le raid, avant la descente effective des policiers sur le lieu.
Mercredi, la presse locale a fait état de l’arrestation par la police d’au moins 600 ressortissants étrangers, dans un quartier d’affaires de Johannesburg.
Selon des responsables de la police, ces arrestations qui entrent dans le cadre d’une «opération de nettoyage», visait à débarrasser la ville des entreprises de la contrefaçon et de la criminalité.
Le ministre de la Police, Bheki Cele, a prévenu que les organes chargés de l’application de la loi continueront à lutter contre la criminalité, peu importe les personnes touchées.
«Nous ne pouvons pas avoir une gouvernance parallèle avec les criminels, nous allons donc continuer à réduire à zéro l’espace occupé par les criminels, sans distinction de race, de sexe ou de nationalité », a-t-il martelé.
Pour la police, l’arrestation des sept policiers est un signal lancé à l’attention d’autres agents de police qui sont censés exercer leur métier dans le respect de leurs obligations.
Ce n’est pas une première pour les agents de la police d’être interpellés dans le cadre de leur fonction. Il y a six ans, huit policiers, coupables de la mort d’un Mozambicain, traîné à l’arrière d’un fourgon, près de Johannesburg, avaient été également arrêtés.
A cause de ces comportements agressifs, la police sud-africaine est souvent sous le feu des critiques des médias et des ONG pour la violence de ses méthodes et son manque de respect des droits de l’homme fondamentaux.