La Cour constitutionnelle du Malawi a entamé ce jeudi, l’examen d’un recours déposé par les candidats malheureux à la présidentielle du 21 mai, pour réclamer l’annulation du scrutin.
D’après les résultats proclamés par la commission électorale, le chef de l’Etat sortant, Peter Mutharika au pouvoir depuis 2014, avait obtenu 38,57% des suffrages, devant son principal adversaire Lazarus Chakwera (35,41% des voix) et son ancien vice-président Saulos Chilima (20,24%).
Mais Chakwera et Chilima dénoncent depuis des fraudes lors du dépouillement, dont l’existence d’un nombre élevé de bulletins de vote recouverts de correcteur blanc.
Leurs partis respectifs, le Parti du Congrès du Malawi (MCP) et le Mouvement Uni pour la Transformation (UTM), avaient ainsi saisi la Cour constitutionnelle.
Chakwera revendique carrément la victoire et dénonce une « anarque ». Pour faire entendre leur voix, l’opposition et la société civile ont organisé, depuis la proclamation des résultats, plusieurs manifestations qui ont été dispersées par les forces de l’ordre à jets de grenades lacrymogènes.
Les manifestants réclament, entre autres, la démission de la présidente de la Commission électorale, Jane Ansah, en raison de sa gestion controversée du scrutin.
Entre temps, le procureur général du pays a cherché à interdire les manifestations, mais un tribunal a rejeté sa requête.
Le pays est maintenant dans l’expectative, attendant de prendre connaissance du verdict de la Cour constitutionnelle.