La mort de Dvir Sorek, un jeune Israélien de 19 ans qui venait de commencer son service militaire, poignardé à mort en Cisjordanie, a provoqué une vive émotion en Israël et dans les colonies de peuplement.
Le jeune homme venait de s’enrôler dans l’armée, mais n’avait pas encore commencé sa période de formation.
Selon les premières informations, le jeune homme, qui étudiait dans une yeshiva, un centre d’étude de la Torah, dans le cadre d’un programme spécial combinant l’étude religieuse et service militaire, aurait d’abord été kidnappé au milieu de la nuit alors qu’il était en route vers Jérusalem.
La police a été alertée au milieu de la nuit de sa disparition et l’armée a lancé une vaste chasse à l’homme dans tout le secteur. Le corps du jeune soldat a été retrouvé quelques heures plus tard dans un fossé au bord de la route, près de la colonie juive de Migdal Oz dans le secteur de Gush Etzion, entre les villes de Bethléem et Hébron, théâtre récurent de heurts entre des Palestiniens et la police israélienne. Il avait été poignardé à de multiples reprises. Il n’était pas en uniforme et ne portait pas d’arme.
L’Etat hébreu a déployé un important dispositif sécuritaire dans ce secteur sensible de la Cisjordanie occupée et les recherches des auteurs de l’attaque se poursuivent dans les villages palestiniens environnants.
Dans un communiqué, le groupe islamiste du Jihad islamique a salué, sans le revendiquer, le meurtre du jeune soldat israélien, considéré selon lui comme une réponse « légitime » à la colonisation de la Cisjordanie.
Intervenant à 40 jours des élections législatives anticipées israéliennes, l’incident est déjà exploité dans la campagne électorale. Plusieurs députés réclament la peine de mort pour les auteurs de l’attaque alors que d’autres proposent une réaction militaire.
C’est l’enlèvement et le meurtre de trois adolescents israéliens dans le même secteur il y a cinq ans qui avait déclenché l’opération « Bordure protectrice » à Gaza qui avait fait 1.843 morts côté palestinien.