Le Tchad a déploré la mort de six personnes, dont un militaire, survenue au cours d’un attentat perpétré par une femme kamikaze, une militante du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, dans la nuit de mardi à mercredi dans une localité du nord du Lac Tchad.
«Vers 1 h du matin, une femme kamikaze, membre de Boko Haram est entrée dans la cour du chef de canton de Tatafiromou, où elle a actionné sa charge, tuant six personnes, dont un militaire », a déclaré à l’AFP un haut-gradé de l’armée tchadienne sous couvert d’anonymat.
Selon les précisions d’un autre responsable sécuritaire de la province, le représentant du chef de canton, quatre de ses gardes du corps et un militaire auraient perdu la vie dans cet attentat à l’explosif, ayant également fait cinq blessés parmi les militaires.
Selon des observateurs, Boko Haram a profité de l’inattention due à la célébration de la fête de la Tabaski pour exécuter son attentat.
Tatafiromou est une localité de la sous-préfecture de Kaïga-Kindjiria qui est située dans la partie nord du lac Tchad où la secte islamiste est assez active depuis le début de l’année.
Ses attentats ont souvent visé les soldats. Quelques 23 militaires avaient péri, fin mars, dans un assaut contre une base sur la rive nord-est du lac. Environ trois mois après, au moins 11 autres militaires avaient perdu la vie dans une nouvelle attaque.
La Force multinationale mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram, mise en place en 2015 par les pays de la région du lac Tchad, peine toujours à neutraliser le groupe terroriste qui, depuis le début de son insurrection en 2009 dans le nord-est du Nigeria, a déjà provoqué la mort de plus de 27.000 personnes.