L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) en Tunisie, a dévoilé mercredi les noms de 26 candidats retenus parmi les 97 prétendants qui avaient déposé leurs dossiers de candidature pour la présidentielle de septembre prochain en Tunisie.
Parmi les candidats ayant rempli les conditions requises figurent 24 hommes et deux femmes. Les 71 candidats recalés, dont l’avocat Mounir Baatour, défenseur des droits des LGBT, peuvent déposer un recours sous 48 heures devant le tribunal administratif, qui sera appelé à trancher d’ici le 31 août, date à laquelle devrait être publiée la liste définitive des candidats, selon l’ISIE.
Ce rendez-vous électoral est le deuxième de ce type depuis la révolution de 2011 qu’a connu la Tunisie. Selon plusieurs observateurs, trois candidats devraient s’imposer comme des favoris de ce scrutin.
Il s’agit notamment de l’ancien ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi qui bénéficie du soutien des partis comme Nidaa Tounes (formation au pouvoir) ou Afek Tounes. Cette personnalité considérée intègre et non corrompue se présente en tant que candidat indépendant.
Les autres favoris sont l’actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui défendra les couleurs de son parti Tahya Tounes, ainsi qu’Abdel Fatah Mourou, candidat du parti d’inspiration islamiste Ennahdha qui se lance pour la première fois dans la course à la magistrature suprême.
Initialement programmée pour la mi-novembre, l’élection présidentielle a été avancée à la suite du décès, le 25 juillet, du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi (92 ans).
Le premier tour aura lieu le 15 septembre, après la campagne qui se tiendra entre le 2 et le 13. Les résultats de ce premier tour seront annoncés le 17 septembre, mais la date du second tour n’a pas encore été précisée.
Ce calendrier électoral modifié fera que les élections législatives prévues le 6 octobre se dérouleront après la présidentielle ; une première dans ce pays.