Dans sa dynamique de devenir un pays émergent et booster son rang dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, le Togo va bientôt se doter d’une police fiscale.
Ce petit pays d’Afrique de l’ouest estime que grâce à sa police fiscale, il pourra lutter plus efficacement contre la corruption, le blanchement d’argent et le financement du terrorisme, a annoncé le gouvernement togolais.
Le Togo dispose déjà d’enquêteurs spécialisés et d’une Cellule nationale de traitement des informations financières. Lomé estime que ce n’est pas suffisant et souhaite disposer d’une police fiscale en bonne et due forme.
La police et la gendarmerie vont bénéficier de moyens d’investigations très spécialisés et de solides formations, a fait savoir ce samedi 17 août, le ministre de la sécurité, Damehame Yark.
Il faut rappeler que ce dispositif, qui fait partie de la nouvelle loi sur la sécurité intérieur, a été vivement recommandé par le comité de lutte contre le terrorisme du Conseil de sécurité de l’ONU, dont une délégation vient de séjourner à Lomé.
Grace à ce nouvel dispositif, qu’est la police fiscale, les banques sont appelées à être beaucoup plus regardantes sur les transferts et les dépôts d’argent. Les investissements suspects donnent lieu automatiquement à des enquêtes, informe-t-on à Lomé.
Disposer d’une police fiscale est une bonne chose en soi mais, des observateurs font remarquer qu’avec d’énormes sommes d’argent liquide qui circulent dans le pays, la traque s’annonce particulièrement compliquée d’autant que les réseaux criminels et terroristes ont toujours une longueur d’avance sur les institutions de l’Etat.