«2018 a été une année de réforme intensive. Jamais dans l’histoire contemporaine, notre pays ne s’est autant transformé», s’est félicité le président gabonais, Ali Bongo, dans un discours prononcé vendredi 16 août, à la veille de la fête de l’indépendance au Gabon.
Le chef de l’Etat a expliqué que « ces réformes courageuses, celle de l’Etat et celle de nos finances publiques en particulier, ont été menées avec détermination. Elles commencent à porter leurs fruits ».
Comme fruits, le Chef d’état gabonais a cité, entre autres, le fait qu’en l’espace d’une année, «le nombre d’agents de la fonction publique est passé sous la barre des 100.000», ainsi que la baisse de l’endettement du pays, qui depuis 2016, serait passé de 64% du PIB à 60% aujourd’hui.
Tout en promettant de ne pas «lever le pied» dans les mois qui viennent, le président a profité de l’occasion pour annoncer le démarrage des travaux, pour septembre prochain, de la Transgabonaise, cette nouvelle route économique d’une distance de 780 km, reliant Libreville et Franceville.
Bongo a informé également que le taux de croissance économique du Gabon devrait osciller autour des 3,5 % « en nette hausse par rapport aux exercices précédents».
Comme pour valoriser son bilan à la tête du pays, le président a déclaré que «Nous, Gabonais, sommes souvent les plus mauvais juges de ce qui a été fait. Le PNUD, qui dépend des Nations Unies, classe le Gabon comme second pays en Afrique subsaharienne continentale en termes de développement humain. Loin de moi l’idée de m’en satisfaire et de nous reposer sur nos lauriers. Mais reconnaissons que le Gabon a accompli du chemin».
Ce discours du chef de l’Etat est le troisième prononcé depuis qu’il a été victime d’un AVC survenu en octobre 2018 à Ryad en Arabie Saoudite.
Samedi, Bongo a présidé le défilé militaire lors de la fête de l’indépendance. Les Gabonais s’étaient déplacés massivement pour assister à ce défilé, mais aussi pour se faire une idée sur l’état de santé de leur président qui, d’après les allégations d’une partie de l’opposition, n’est plus capable d’exercer ses fonctions de chef d’Etat.