La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a invité ses Etats membres à s’unir pour réclamer la levée des sanctions des Etats-Unis d’Amérique et de l’Union européenne qui frappent le Zimbabwe depuis 2002.
« Nous devrions nous unir pour soutenir le Zimbabwe contre les sanctions imposées par les pays occidentaux parce qu’elles portent préjudice aux Zimbabwéens et aux populations de tous les Etats membres », a déclaré le chef d’Etat tanzanien, John Pombe Magufuli, qui a pris officiellement, samedi 17 août, la présidence de la communauté.
« Ces sanctions n’ont pas seulement affecté le peuple zimbabwéen et son gouvernement, mais l’ensemble de la région. C’est comme un corps humain. Quand vous coupez une de ses parties, cela affecte tout le corps », a insisté Magufuli.
Le nouveau président de la SADC (qui regroupe 16 Etats), a plaidé pour le Zimbabwe pendant son discours inaugural à l’occasion d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de deux jours à Dar es Salaam, la capitale commerciale tanzanienne.
Celui qui a succédé au namibien Hage Geingob, s’est adressé également à la communauté internationale. « Je voudrais saisir cette occasion pour exhorter la communauté internationale à lever les sanctions qu’elle impose au Zimbabwe. Après tout, ce pays frère a ouvert un nouveau chapitre, et il est prêt à [coopérer] avec le reste du monde. Il est donc, je crois, dans l’intérêt de toutes les parties concernées de voir ces sanctions levées », a-t-il indiqué.
Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, qui dirige le pays depuis fin 2017, accuse, pour sa part, les Etats-Unis et l’Union européenne d’entraver le développement de son pays. Il estime que leurs sanctions empêchent les investissements occidentaux au Zimbabwe et sont donc un obstacle à son développement.
Le Zimbabwe fait face à une forte inflation et à des pénuries de produits de base dont le carburant, l’électricité et l’eau. Selon les Nations unies, environ cinq millions de Zimbabwéens ont actuellement besoin d’une aide alimentaire.