La Haute Cour de Londre a autorisé la grève des pilotes de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair qui doit avoir lieu en Grande-Bretagne, alors la Haute Cour de Dublin a décidé hier de l’interdire en Irlande pour ce jeudi et demain vendredi.
Les pilotes prévoyaient cet arrêt de travail afin de protester contre leurs salaires, leurs retraites et les prestations de maternité, qu’ils jugent insatisfaisantes.
Mais Ryanair avait fait valoir au cours de l’audience devant la Haute Cour de Dublin qu’une grève ne pouvait être menée avant que la procédure de médiation arrive à son terme, estimant que le vote du syndicat en faveur de la grève avait été précipité et ne correspondait pas à une demande très précise.
Le transporteur à bas coûts, qui s’est félicité de la décision de la justice irlandaise bien qu’il n’ait pas eu gain de cause en Grande-Bretagne, a assuré que tous les vols au départ des aéroports irlandais se dérouleront normalement et a appelé les pilotes irlandais à revenir à la table des négociations.
Ryanair fait face à de nombreux mouvements sociaux en Europe. La compagnie aérienne est dans le même temps confrontée depuis mercredi et à une grève de cinq jours, observée par le personnel de cabine au Portugal, même si ce débrayage n’a entraîné que de légers retards après la mise en place d’un service minimal décrété par le gouvernement portugais.
Le SNPVAC, le Syndicat national du personnel de vol de l’aviation civile au Portugal, a convoqué cette grève pour exiger de Ryanair de respecter le code du travail portugais, notamment au niveau des primes et des congés.
Par ailleurs une autre grève de dix jours se profile en Espagne, où le personnel de cabine de Ryanair compte protester contre des fermetures prévues de bases aéroportuaires dans ce pays.