La Russie a lancé hier jeudi une fusée transportant vers la Station spatiale internationale (ISS) son premier robot humanoïde pour un séjour test en vue d’utiliser de telles machines pour explorer l’espace lointain.
Faisant 1 mètre 80 pour un poids de 160 kilos, le robot anthropomorphe a été baptisé Fiodor, sa transcription anglaise Fedor correspondant également à l’acronyme de Final Experimental Demonstration Object Research.
La fusée Soyouz le transportant a été lancé à 6h38 heure de Moscou (3h38 GMT) depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan. Le robot Fiodor doit arriver à l’ISS samedi et y rester dix jours, jusqu’au 7 septembre.
Une fois arrivé à bord de l’ISS, le robot effectuera différentes tâches sous la supervision du cosmonaute russe Alexandre Skvortsov, qui a rejoint l’équipe de la Station spatiale internationale le mois dernier.
Les cinq ou six tâches qu’il devra réaliser relèvent du secret, mais l’on sait qu’il peur imiter les mouvements humains, pour manier entre autres, un tournevis ou encore des clés.
Les autorités russes considèrent la conquête spatiale comme une question stratégique et comptent sur les robots humanoïdes pour effectuer des opérations dans des conditions qui seraient trop dangereuses pour l’homme, comme certaines sorties dans l’espace.
Mais la Russie n’est pas le premier pays à envoyer un robot dans l’espace. En 2011, la NASA a envoyé dans l’espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, développé en coopération avec Genral Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il était revenu sur terre en 2018 en raison de problèmes techniques.
En 2013, le Japon a expédié dans l’espace, en même temps que le premier commandant japonais de l’ISS, Koichi Wakata, un petit robot appelé Kirobo, développé avec le constructeur automobile Toyota. Ce robot était capable de parler, mais uniquement en japonais.