Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a décrété jeudi un deuil national de 72h du vendredi 23 à dimanche 25 août, suite à l’attaque contre un détachement militaire à Koutougou, dans le nord, ayant fait 24 morts, tous des militaires.
Pendant cette période de deuil, les drapeaux seront en berne et les réjouissances populaires et manifestations à caractère récréatif seront suspendues.
L’attaque de Koutougou, perpétrée le 19 août par des groupes terroristes armés, a fait précisément 25 morts et sept blessés parmi les Forces de Défense et de Sécurité, selon le bilan officiel.
Cinq militaires étaient portés disparus, mais ont été retrouvés quatre jours après l’assaut, à en croire un communiqué de l’armée publié jeudi.
Cette attaque est la plus meurtrière jamais enregistrée au sein de l’armée du Burkina. «Le 19 août est une tache noire dans la vie de notre armée car c’est la première fois que nous avons [un tel] nombre de victimes. C’est un bilan lourd qui nous interpelle», a déploré le chef de l’Etat.
Mercredi, la presse locale a fait état d’une rumeur dans la capitale relative à un mouvement d’humeur de soldats chez lesquels une baisse de moral serait signalée. L’armée aurait qualifié de compréhensible l’attitude des militaires et invité la population à ne pas se fier d’emblée aux rumeurs.
Le Burkina est devenu, depuis 2016, la cible de groupes armés extrémistes qui sèment la terreur dans le pays et dans d’autres pays frontaliers, défiant les armées nationales et les forces étrangères déployées dans la région.