Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 réunis ce week-end à Biarritz en France, ont décidé d’apporter un soutien de 251 millions de dollars au profit de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, une initiative portée par la Banque africaine de développement (BAD).
La BAD a précisé lundi dans un communiqué qu’ils avaient apporté dimanche ce soutien financier sous forme de prêts à l’initiative AFAWA (Action positive pour le financement en faveur des femmes en Afrique) afin de réduire le déficit de financement estimé à 42 milliards de dollars entre les femmes et les hommes entrepreneurs sur le continent.
«Aujourd’hui, les femmes détiennent plus de 30 % des PME en Afrique, mais il existe un déficit de financement de 42 milliards de dollars entre les femmes et les hommes entrepreneurs. Ce déficit doit être vite comblé», a souligné le président de la BAD, Akinwumi Adesina.
L’AFAWA, lancée en 2016, vise à débloquer l’accès au financement pour les femmes entrepreneuses, et établit un mécanisme d’autonomisation économique. Cette résolution a été adoptée lors du Sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA) en janvier 2015, et la BAD a été chargée de sa mise en œuvre.
Ce mécanisme de partage des risques est considéré comme une solution concrète aux engagements internationaux et une réponse directe à l’appel lancé par les femmes pour débloquer l’accès au financement.
Le président de la BAD a salué le «soutien extraordinaire » de tous les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 réunis ce week-end à Biarritz (France), permettant de donner un « élan formidable » au programme AFAWA.
Le programme AFAWA doit permettre de lever jusqu’à 5 milliards de dollars pour les entrepreneures africaines, dont un milliard via la BAD. « Cet effort financier en faveur des femmes est le plus important de l’histoire du continent», a estimé M. Adesina.