Le nouveau Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, a estimé, le week-end dernier, que son pays a besoin de plus de 8 milliards de dollars pour relancer l’économie nationale.
« Le Soudan avait besoin de 8 milliards de dollars d’aide étrangère au cours des deux prochaines années pour couvrir sa facture d’importation et aider à la reconstruction de son économie dévastée », a souligné Hamdok dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters.
A ce montant devrait être ajouté, a poursuivi le chef du gouvernement, une somme de 2 milliards de dollars supplémentaires en dépôts de réserves de change en vue de mettre fin à la chute de la monnaie soudanaise au cours des trois prochains mois.
Le Premier ministre a indiqué être déjà en discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale dans l’objectif de restructurer l’importante dette du Soudan.
Comme pour rassurer sur les éventuelles craintes concernant les réformes d’austérité qui accompagnent souvent les aides des institutions de Bretton Woods, Hamdok a souligné qu’« il n’y a rien à craindre de ces organisations ».
Cet ancien cadre de l’ONU travaille parallèlement sur d’autres fronts dont la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion, la confiance des investisseurs, ainsi que le retrait du Soudan de la liste américaine des Etats qui soutiennent le terrorisme.
Hamdok a pris ses fonctions en tant que Premier ministre la semaine passée, soit quatre mois après la chute du président Omar el-Béchir, en avril dernier. Il devra mener un gouvernement de transition d’un peu plus de trois ans devant déboucher sur des élections.