Le trouble-fête de la ville d’Al Hoceima, Nasser Zefzafi a été écarté de la liste des nominés au prix Vaclav Havel des Droits de l’Homme, par le comité de sélection qui n’a pas pris trop au sérieux la candidature de cet agitateur du Rif actuellement en prison.
Le jury composé de personnalités indépendantes reconnues dans le domaine des droits de l’homme, a porté son choix mardi sur trois candidats pour le Prix 2019, infligeant une profonde humiliation à Nasser Zefzafi a tout récemment renié sa patrie en demandant d’être déchu de sa nationalité après sa condamnation pour des actes subversifs dans la ville d’Al Hoceima et sa région.
«Nous avons choisi trois candidats exceptionnels dont le travail s’inscrit dans l’héritage direct de Vaclav Havel lui-même», a affirmé Liliane Maury Pasquier, présidente du jury et Présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui décerne chaque année ce prix.
En effet, le jury a retenu les noms de Ilham Tohti, un intellectuel ouïghour en Chine, qui œuvre depuis plus de 20 ans à améliorer la situation de la minorité ouïghoure et à promouvoir le dialogue et la compréhension interethniques dans son pays.
Ont été également sélectionnés l’avocat tadjik Buzurgmehr Yorov qui défend depuis près de 20 ans, des personnes persécutées en raison de leurs convictions politiques et de leur activisme dans le Tadjikistan ainsi que l’Initiative des jeunes pour les droits de l’homme aux Balkans, créée en 2003 pour promouvoir la réconciliation en établissant des liens entre les jeunes des Balkans, de différents groupes ethniques, régions et pays.
Le Prix des Droits de l’Homme Vaclav Havel est attribué chaque année par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) afin de récompenser des actions exceptionnelles des acteurs de la société civile dans la défense des droits de l’homme en Europe et ailleurs.