Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a déclaré jeudi que l’Afrique est frappée durement par le réchauffement climatique, alors que «les Africains ne contribuent quasiment pas au changement climatique».
«Le niveau d’émissions (de gaz à effet de serre), est extrêmement bas en Afrique en comparaison avec d’autres parties du monde. Or l’Afrique souffre en première ligne de l’impact dévastateur des conséquences du changement climatique», a souligné le secrétaire général de l’ONU.
Guterres a dit qu’«un engagement des Etats, des entreprises et des villes» dans la lutte contre le changement climatique était «une demande claire» de ce continent, en parlant de l’Afrique lors d’une conférence de presse sur l’Amazonie à laquelle il participait à Yokohama, en banlieue de Tokyo, à la 7ème Ticad.
Le patron de l’Organisation internationale pour les bois tropicaux (Itto) Gerhard Dieterle a averti, pour sa part, que la déforestation et la dégradation des forêts continuait «à un rythme alarmant dans beaucoup de pays africains».
L’Afrique pourrait manquer un jour de bois, alors que la population du continent devrait atteindre 4,4 milliards de personnes à la fin du 21e siècle, contre 1,2 milliard aujourd’hui.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a récemment promulgué une loi imposant une taxe sur les émissions de carbone aux entreprises de son pays, le plus pollueur du continent. Cette mesure a été saluée, par les défenseurs de l’environnement, comme «une première étape».
Le montant de cette taxe, qui est entrée en vigueur le 1er juin, a été fixé à 120 rands (7,4 euros) par tonne de dioxyde de carbone. Jusqu’en 2022, la taxe doit être réévaluée chaque année de deux points, puis à partir de 2023 réévaluée seulement selon le montant de l’inflation.
L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est extrêmement dépendante du charbon pour sa production d’électricité. Elle figure au 14e rang des pays pollueurs de la planète, selon Greenpeace.