En République démocratique du Congo (RDC), le cap des 2.000 morts a été franchi vendredi 30 août dans l’épidémie d’Ebola, faisant grandir des inquiétudes au sein de la population.
Au total, plus de 3.000 cas ont été répertoriés depuis que l’épidémie a été déclarée le 1er août 2018 à l’est du pays. « Le cumul des cas est de 3004, dont 2899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2006 décès », a fait savoir le comité national multisectoriel congolais de la riposte contre Ebola. Quelques 902 personnes ont été déclarées guéries.
En visite dans le pays, plus précisément à Beni (Est de la RDC), pour « apporter son soutien aux équipes engagées dans la riposte Ebola », le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a invité à plus d’efforts en vue d’éradiquer cette épidémie.
« Il faut faire plus, en coopération entre la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et les forces armées de la RDC », a -t-il déclaré après avoir visité un centre de traitement d’Ebola à Mangina, à 30 kilomètres de Beni, ce dimanche 1er septembre.
Il a également exhorté tous les groupes armés à déposer les armes, estimant que la riposte anti-Ebola passe aussi par la lutte contre des mouvements armés actifs dans la région.
« Je présente mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette violence. Je condamne ces crimes et j’appelle tous les groupes armés à cesser immédiatement les attaques envers la population civile et les forces de sécurité chargées de la protection du peuple congolais ».
Le SG a promis que l’ONU fera ce qui est en son pouvoir pour contribuer à mettre fin à l’insécurité dans la région concernée. « Il est important que la population de Beni sache que nous avons entendu ses cris de détresse », a-t-il lancé.
En Ouganda voisin, une fillette de 9 ans venant de la RDC, qui avait été contrôlée positive au virus jeudi, est décédée le lendemain. Il s’agit de la quatrième victime dans ce pays. En juin, trois membres d’une même famille étaient morts après avoir contracté Ebola en RDC.