Le Japon, à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un accord de cofinancement de 3,5 milliards de dollars visant à soutenir le secteur privé en Afrique, en marge de la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7) qui a pris fin vendredi.
Selon un communiqué que la BAD a publié sur son site et qui informe sur cet accord, chaque partie débloquera la somme de 1,75 milliard de dollars sur la période 2020-2022. Le financement conclu est un appui à la phase 4 de l’Initiative pour le renforcement de l’aide au secteur privé en Afrique (EPSA) lancé par le Japon et la BAD en 2005. La troisième phase s’achève à la fin de cette année.
« La Banque africaine de développement et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) sont des partenaires à long terme pour promouvoir le développement de l’Afrique. L’EPSA aide à fournir l’aide nécessaire pour soutenir le secteur privé », a affirmé Akinwumi Adesina, président de la BAD, à l’occasion de la cérémonie portant sur l’accord de financement.
Pour sa part, le ministre japonais des Finances, Keisuke Suzuki, a déclaré que le Japon et la Banque, s’appuyant sur les succès remportés jusqu’à présent, « ont décidé d’améliorer EPSA, en qualité et en quantité, afin de répondre aux besoins financiers en matière de développement des infrastructures et du développement du secteur privé en Afrique ». Les secteurs prioritaires visés par ce futur investissement sont l’électricité, les transports et la santé.
Une quarantaine de dirigeants africains ont pris part à la TICAD 7 organisée à Yokohama, une banlieue de la capitale nippone. Lors de la conférence de presse clôturant la conférence, le Japon, qui veut concurrencer la Chine sur le marché africain a, entre autres, mis en garde contre le risque de surendettement des pays du continent.
« En apportant une assistance à l’Afrique, nous devons tenir compte du fardeau de la dette du pays qui reçoit cette aide et faire en sorte que ce fardeau ne devienne pas excessif », a déclaré le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, indexant indirectement la Chine qui est accusée d’entraîner l’Afrique dans le « piège du surendettement » à cause de ses prêts.