Le Fonds monétaire international (FMI) a achevé ses consultations avec la République démocratique du Congo (RDC),au titre de l’article IV, note un communiqué du l’institution publié sur son site Internet ce mardi 3 septembre. Il s’agit de la première revue annuelle sur la RDC depuis 2015.
Une réunion du Conseil d’administration du FMI, tenue fin août, s’était conclue sur une note de satisfaction. « Les administrateurs ont approuvé les grandes lignes de l’évaluation du personnel. Ils ont félicité les autorités d’avoir poursuivi des politiques macroéconomiques prudentes qui ont contribué à réduire l’inflation et à stimuler la reprise après la chute des prix à l’exportation en 2016-2017 », note le document.
Un satisfecit assorti, toutefois,de plusieurs recommandations en vue de booster l’économie du pays. L’institution de Bretton Woods exhorte Kinshasa à favoriser, entre autres,la réduction des formalités administratives, la simplification du système fiscal et la réforme du système judiciaire.
Alors que le nouveau président congolais, Félix Tshisekedi, avait, après son élection, renoué avec le FMI, « les administrateurs se sont félicités du réengagement des autorités avec le Fonds et ont souligné que la transition politique pacifique offrait l’occasion de mettre en place des réformes transformationnelles ».
Des réformes qui sont « destinées à renforcer les finances publiques, à stimuler la croissance du secteur non extractif, à lutter contre la corruption et à réduire la pauvreté généralisée », précise le communiqué.
Il est bien entendu que tout éventuel programme d’assistance en faveur de la RDC dépendra de la volonté de ce pays à engager des réformes préconisées par le Fonds.
D’après les prévisions du FMI, le pays devrait connaître une croissance en baisse cette année (4,3%) et l’année prochaine (3,9%), comparativement à l’année 2018 (5,8%), en raison de la chute des prix du cuivre et du cobalt, entraînant une baisse des recettes minières.
« Sur la base des politiques actuelles, les revenus en RDC resteront bien en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne, malgré l’impact positif du code minier révisé en 2018. La prolifération des impôts et des institutions fiscales, les exonérations fiscales généralisées, l’assiette fiscale étroite et les frontières longues et poreuses en sont les facteurs sous-jacents », a fait aussi part l’institution internationale.