En Côte d’Ivoire, les représailles vont se poursuivre dans le désormais «Affaire DJ Arafat». Alors qu’une enquête est en cours pour fixer les responsabilités après la profanation de la tombe de l’artiste ivoirien, les autorités viennent d’annoncer qu’elles allaient être aussi très regardantes sur l’usage des réseaux sociaux dans ce dossier.
Dans un communiqué ce mercredi, le procureur d’Abidjan, Richard Adou a annoncé qu’«étant donné que nous avons touché le fond avec la profanation de la tombe de l’artiste, on se dit aujourd’hui que l’on ne doit pas laisser perdurer ce genre de publications, ce genre d’images, ce genre de vidéos. Il y a des personnes qui n’ont pas encore compris qu’internet n’est pas un espace de non-droit et que la loi s’applique à internet. C’est pour ça qu’on a légiféré».
Dans le collimateur du procureur, les pages Facebook. Et Richard Adou en a rencontré hier les représentants pour leur suggérer des mesures afin de restreindre les dérives. Depuis 2013 la loi ivoirienne encadre l’utilisation d’internet et punit les crimes et délits commis sur les réseaux sociaux, notamment en matière d’incitation à la haine, de troubles à l’ordre public ou même d’atteinte à la dignité de la personne ou des morts.
Peu après l’enterrement de «DJ Arafat» le 31 août dernier, des centaines de fans avaient déferlé dans le cimetière et ont ouvert son cercueil pour vérifier que c’était bien lui, tout en se filmant et en postant ensuite les vidéos sur les réseaux sociaux. Une douzaine de personnes ont été arrêtées peu après et des appels à témoins ont été lancés.