Plusieurs centaines de personnes ont perturbé mercredi au Cap (sud-ouest) le début d’une réunion du Forum économique mondial consacrée à l’Afrique pour dénoncer les meurtres de femmes et les viols en Afrique du Sud.
Cette marche qui intervient à la suite d’une récente série de meurtres de femmes qui ont défrayé la chronique en Afrique du Sud, le dernier en date visant une étudiante du Cap, est partie du Parlement pour s’achever devant le centre de conférence de la deuxième ville sud-africaine, qui accueille pour trois jours chefs d’Etat, patrons et investisseurs du monde entier.
« Arrêtez d’investir votre argent dans un pays qui laisse les violeurs en liberté », “Arrêtez de nous tuer », pouvait-on lire sur certaines banderoles.
La police a bloqué les protestataires à proximité du centre de conférence, dont les portes ont été promptement fermées.
« C’est une période très noire pour notre pays. Les violences, les viols et les meurtres de femmes sud-africaines sont une tache sur notre conscience », a declaré mardi, le président Cyril Ramaphosa.
Selon la ministre des Femmes Maite Nkoana-Mashabane, plus de 30 femmes ont été tuées par leur conjoint au seul mois d’août.L’Afrique du Sud est considérée comme un des pays les plus violents au monde. Les autorités y ont recensé l’an dernier un nombre inquiétant de 57 meurtres et de 137 viols par jour.