L’ancien chef d’Etat du Zimbabwe, Robert Mugabe, est mort ce vendredi 6 septembre, à 95 ans, a annoncé l’actuel président Emmerson Mnangagwa sur Twitter.
« C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe », a-t-il déclaré. Mugabe était hospitalisé à Singapour depuis le mois d’avril.
« Le camarade Mugabe était une icône de la libération, un panafricaniste qui a consacré sa vie à l’émancipation et à la responsabilisation de son peuple. Sa contribution à l’histoire de notre nation et de notre continent ne sera jamais oubliée. Que son âme repose en paix éternelle », a ajouté Mnangagwa.
L’ancien président, une des figures des décolonisations en Afrique, a régné sur son pays pendant plus de trente ans, instaurant un régime autoritaire de plus en plus critiqué par des organisations de défense des droits de l’homme.
Il avait conduit son pays dans une déchéance économique, en raison d’une réforme agraire instaurée dans les années 2000, qui avait permis de confisquer des terres de 4 000 fermiers Blancs, qui possédaient 70 % du terrain arable du pays, pour les distribuer à des familles rurales pauvres.
Mais cette politique avait eu des conséquences économiques facheuses, étant donné que la plupart de nouveaux propriétaires n’avaient pas les connaissances requises dans le domaine agricole.
Mugabe avait été poussé à la démission le 21 novembre 2017 à l’âge 93 ans. Un mois plus tôt, il avait limogé son vice-président Emmerson Mnangagwa, sous la pression de son épouse Grace qui s’était invitée dans la course à sa succession. L’armée, soutenue par la rue, l’avait finalement obligé à rendre le tablier.
Mnangagwa a hérité d’un pays en ruine qu’il a du mal à relever. Et la population se montre de plus en plus impatiente de voir se réaliser ses promesses d’améliorer les conditions de vie.