Le FBI et l’agence de lutte anti-corruption du Nigeria ont annoncé, mardi dans un communiqué du ministère américain de la Justice, avoir interpellé près de 300 cybercriminels au cours des quatre derniers mois, dans le cadre de leurs opérations conjointes contre des réseaux de cybercriminalité nigérians.
Ces opérations qui ont été intensifiées en vue de contrer les « fraudes aux virements » ont permis de mettre précisément la main sur 167 personnes au Nigeria, 74 aux Etats-Unis, 18 en Turquie, 15 au Ghana et les autres en France, Italie, Grande-Bretagne, Japon, Kenya et Malaisie, détaille le communiqué.
Selon la Commission nigériane des crimes économiques et financiers (EFCC), 77 suspects de cybercriminalité identifiés par le FBI et transmis au Nigeria ont été arrêtés au cours d’opérations menées de mai à septembre, et 167 autres Nigérians, suspectés d’autres fraudes informatiques, ont été arrêtés depuis août.
« Nos efforts de coordination EFCC/FBI ont enregistré des résultats extraordinaires », a déclaré, satisfait, le porte-parole de l’EFCC, Mohammed Abba, au cours d’une conférence de presse animée conjointement, à Lagos, avec un représentant du FBI, Ahamdi Uche.
Lors des opérations, des sommes en liquide, en dollars et en nairas (monnaie nigériane), ont également été retrouvées pour un montant total équivalent à 383.000 euros, a précisé également Abba. Pour les autorités américaines, ce sont au total 3,7 millions de dollars qui ont été saisis.
Le Nigeria se distingue comme l’un des pays abritant le plus de cybercriminels sur le continent africain. Sa collaboration avec le FBI, le principal service fédéral de police judiciaire aux Etats-Unis, est ainsi déterminant pour lutter efficacement contre les réseaux de cybercriminalité qui sont actifs dans le pays de Donald Trump.