La justice au Nigeria a rejeté mercredi la demande de l’opposition d’annuler les résultats de la présidentielle du 23 février dernier, et validé ainsi la réélection du président Muhammadu Buhari pour un second mandat.
« La pétition (demandant l’annulation des résultats de la présidentielle) a été entièrement rejetée », a fait part le juge Mohammed Garba à Abuja, en raison du manque de preuves consistantes.
Il a fallu attendre plus de six mois pour que la Cour de justice donne son verdict sur la requête de l’opposition basée sur des présumées défaillances au niveau du système électronique.
Le candidat malheureux, Atiku Abubakar, du Parti Populaire Démocratique (PDP), avait dénoncé une « parodie d’élection », entachée, à son avis, de nombreuses irrégularités. Devant la décision de la Cour, le porte-parole du PDP, Kola Ologbondiyan, a parlé de provocation honteuse et d’atteinte à l’intégrité du système judiciaire.
Le parti a promis poursuivre son combat en se pourvoyant en appel devant la Cour suprême. Il a invité, dans la foulée, ses partisans « à rester calme et à ne pas perdre espoir », soulignant que ses avocats « ont bon espoir d’obtenir satisfaction devant la Cour suprême ».
Du côté du pouvoir, c’est plutôt la satisfaction. Le président Buhari a salué une décision qui a « rendu justice sans crainte et sans favoritisme » et parlé d’une « victoire pour les Nigérians qui se sont massivement mobilisés » pour sa réélection.
A noter que la justice s’est prononcée après la formation du gouvernement de Buhari, qui est entrée en fonction depuis le mois dernier.