Les autorités kenyanes ont résolu de procéder à des coupes budgétaires dans l’objectif de réduire le déficit budgétaire du pays.
L’information a été communiquée ce jeudi par le ministre kenyan des Finances par intérim, Ukur Yatani, qui a précisé que la réduction des dépenses s’effectuera au niveau des voyages à l’étranger des fonctionnaires et de la publicité des ministères. Elle touchera ainsi les dépenses courantes de plusieurs responsables dans le gouvernement.
Au début de ce mois, Yatani avait annoncé que le gouvernement avait gelé les embauches pour les trois prochaines années dans le cadre de mesures d’austérité visant à réduire la masse salariale du pays. « Il n’y aura pas de recrutement de personnel dans les trois prochaines années à moins que cela ne soit approuvé par le Trésor », avait-il indiqué.
En effet, le Trésor avait imposé des « conditions difficiles » pour approuver les demandes de financement présentées par les ministères et les départements d’Etat.
Les mesures d’austérité devraient aussi toucher, entre autres, les allocations de biens consomptibles et le financement des entreprises semi-publiques.
Le gouvernement envisage de réduire le déficit budgétaire à 3,5% du PIB, d’ici l’exercice 2022-2023. Ce taux est estimé à 7,7% du PIB pour l’exercice fiscal 2018-2019. Plusieurs projets de développement sont actuellement suspendus dans le pays, faute de financement de l’Etat.
Il faut noter que la corruption est une des causes de la mauvaise situation économique que traverse actuellement le pays. Les Etats-Unis avaient décidé, en mai dernier, de suspendre leur financement au projet de voie rapide Nairobi-Mombasa, en raison des scandales de corruption et de malversations financières en cours dans le pays.