La Chine a octroyé au Soudan du Sud, un prêt de 600 millions de dollars destiné à payer les salaires des fonctionnaires des établissements publics pour les six prochains mois, ont rapporté des médias locaux.
En dépit de ses importantes réserves pétrolières, le Soudan du Sud a toujours du mal à honorer ses engagements envers les employés de la fonction publique, provoquant inévitablement une grogne sociale. Les autorités de Juba sont accusées de privilégier plutôt le financement de la guerre civile qui secoue le pays depuis six ans.
Fin août, la Chine et le Soudan du Sud avaient signé deux accords de coopération technique prévoyant la construction de 47 forages (32 puits normaux et des pompes manuelles), répartis dans quatre Etats du pays, et l’envoi d’experts techniques chargés de fournir des conseils sur les équipements d’un hôpital récemment construit par la Chine.
Ces projets devaient permettre à des millions de Sud-Soudanais d’avoir accès à l’eau potable et aux services médicaux, avait alors indiqué l’ambassadeur de Chine au Soudan du Sud, Hua Ning.
Le sous-secrétaire au ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, Mayen Dut Wol, avait, pour sa part, salué la Chine pour son soutien pendant les années de conflit, ainsi que pour son aide aux secteurs pétrolier, de la santé et de l’éducation.
L’accord de paix, signé le 12 septembre 2018 et censé mettre fin à la guerre civile, suit son cours, quoi que son exécution est très en retard par rapport au calendrier fixé.
L’ancien chef rebelle, Riek Machar, s’est rendu à Juba, au début de la semaine passée, où il a rencontré le président Salva Kiir. Les deux rivaux se sont engagés à respecter l’échéance du 12 novembre pour former le gouvernement transitoire d’unité.